
Au fil des mois, vous êtes de plus en plus nombreux à m’écrire, à me rencontrer lors des workshops ou des événements, et à me poser de belles questions sur mon univers, mon parcours et mes projets. Alors j’ai pris le temps de compiler ici celles que l’on me pose le plus souvent aujourd’hui — celles qui nourrissent les coulisses de Les Tables de Joséphine, avec curiosité, bienveillance et passion.
Merci pour votre intérêt, votre fidélité, et vos mots qui me touchent toujours. Voici mes réponses, en toute sincérité.
1. Tu as récemment collaboré avec le Corinthia Grand Hotel Astoria à Bruxelles. Peux-tu nous en dire plus ?
C’était une étape clé. Le Corinthia incarne un certain art de vivre à la fois intemporel et raffiné, ce qui a immédiatement résonné avec mon univers. J’y ai lancé les premiers workshops immersifs LTDJ, pensés comme des expériences créatives à part entière. Mon rôle là-bas va bien au-delà du simple décor : je conçois des scénographies, je collabore avec les chefs pour créer des tables sensorielles, inattendues. L’idée est de reconnecter les gens à la beauté du moment partagé.
2. Comment décrirais-tu l’esthétique LTDJ aujourd’hui ?
Libre. C’est un mélange joyeux entre le vintage et le contemporain, entre l’instinctif et le maîtrisé. J’aime casser les codes de l’art de la table tout en respectant ses fondements. Ce que je cherche, c’est l’émotion. Une table peut être explosive, douce, romantique, surréaliste… Ce qui m’importe, c’est qu’elle parle.
3. Quelle est ta vision pour les workshops dans les années à venir ?
J’ai envie de les emmener ailleurs. J’imagine des éditions dans d’autres capitales — Paris, Lisbonne, Londres, Dubai — où chaque destination nourrirait l’atelier avec sa propre culture, ses matières, ses goûts. Ce seraient des parenthèses hors du temps, dans des lieux d’exception, pour reconnecter les gens à leur créativité, sans pression.
Et pourquoi pas, un jour, créer une tournée LTDJ, comme un road-trip esthétique.
4. Que penses-tu de la tendance minimaliste dans l’univers de la table ?
Je l’observe avec curiosité. Elle a sa place, bien sûr. Mais de mon côté, je défends une esthétique plus vibrante, plus libre, plus expressive. Le minimalisme rassure, moi je cherche à réveiller. Je crois au choc des matières, à l’audace des couleurs. Une table, c’est un terrain de jeu.
5. Quelle est la plus grande idée reçue sur l’art de la table ?
Qu’il faut être expert pour bien faire. On pense souvent qu’il faut suivre des règles strictes, avoir une grande maison ou posséder une collection complète de vaisselle. C’est faux. L’art de la table, c’est d’abord un geste d’attention, d’amour. Un bouquet du marché, une serviette bien pliée, une assiette chinée… Tout peut devenir précieux quand on y met du cœur.
6. Où trouves-tu aujourd’hui l’inspiration ?
Je me nourris beaucoup de conversations, de voyages, de textures inattendues, de musiques aussi. L’univers du cinéma, les hôtels, les galeries, les marchés, les musées, un rideau dans une chambre d’hôtel à Rome… L’inspiration est partout, à condition d’être ouvert.
7. Quel est ton rêve de collaboration ?
J’aimerais collaborer avec d’autres hôtels haut de gamme, dans différentes villes du monde, pour y déployer l’univers LTDJ sous forme de résidences créatives. Créer des vitrines, des workshops, des dîners à thème… Chaque lieu offrirait un nouveau terrain de jeu.
Et un jour, pourquoi pas un livre, ou une série documentaire sur l’art de recevoir différemment, avec poésie et liberté.
8. Comment envisages-tu l’évolution des workshops ?
Je souhaite qu’ils deviennent encore plus immersifs. On a commencé avec “Out of the Box”, un vrai moment de lâcher-prise, presque thérapeutique. Demain, j’aimerais intégrer encore plus de collaborations artistiques, de performances, d’installations sonores… pour que chaque participant vive une parenthèse inoubliable, entre art, partage et émotion.
9. Peux-tu nous partager une anecdote touchante d’un de tes événements ?
Lors d’un workshop, une participante très timide m’a avoué qu’elle n’avait jamais osé créer quoi que ce soit “par peur de mal faire”. Et pourtant, à la fin de la journée, sa table était l’une des plus émouvantes, pleine de poésie. Elle m’a dit que c’était la première fois qu’elle se sentait libre. Ce sont ces moments qui me rappellent pourquoi je fais ce métier.
10. Une phrase qui te guide dans tout ça ?
« Créer, c’est s’autoriser à ressentir. » C’est un mantra que je me répète souvent. La beauté n’a rien à voir avec la perfection. C’est une vibration, un geste sincère, une histoire qu’on raconte.
